Pourquoi faire pousser un imaginaire végétal à l’époque de la rapidité et de l’immédiateté? Comment échapper aux pièges du virtuel et rendre solide la précarité? Loin d’une approche descriptive, symbolique ou fonctionnelle, la reconfiguration des ressources du végétal dans les lignes des écrivains d’aujourd’hui interroge de près le littéraire. Le sentiment végétal fleurit là où le vivant en danger ne peut se mettre à l’abri qu’en revenant au plus près de sa source. De l’herbier au bouquet, sans négliger l’impact avec les clairières, cette résistance met à l’épreuve la main verte de toute écriture. Elle explore sa capacité d’herboriser pour toucher l’authenticité de l’essentiel, garantie de la profondeur, propre au littéraire.
Marinella Termite poursuit ses recherches sur la littérature française actuelle à l’intérieur du Groupe de Recherche sur l’Extrême Contemporain (GREC) de l’Université de Bari. Elle a, entre autres, publié L’écriture à la deuxième personne. La voix ataraxique de Jean-Marie Laclavetine, préface de Marie Thérèse Jacquet (Peter Lang, Berne 2002) et Vers la dernière ligne, préface de Marie Thérèse Jacquet (B. A. Graphis, “Marges critiques/Margini criticiˮ, Bari 2006).