Comment le roman La Maison rose réinscrit-il dans le cadre du récit d’enfance au lieu de s’en tenir à la logique du « récit de filiation » (orientée vers les figures ancestrales), ressaisit-il l’« évanescent » âge d’or des origines ? Comment Bergounioux parvient-il à retrouver, ou à traduire, les sensations et les émotions d’une enfance qui ne se limite pas aux toutes premières années de la vie ? Le livre met en place un étrange rapport au temps peint comme à la fois linéaire, discontinu et circulaire. Une identité flottante se constitue, prenant appui sur la résurrection d’un monde disparu et sur l’intériorisation des profondeurs du passé.